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Dimanche des Rameaux (28/03/2021)

par | Mar 28, 2021 | Homélies | 0 commentaires

Homélie pour la Messe du dimanche des Rameaux (Messe de 8h), par le pÚre Nathanaël Valdenaire.

PROCESSION DES RAMEAUX

ÉVANGILE

Évangile de JĂ©sus Christ selon saint Marc (Mc 11, 1-10)

Lorsqu’ils approchent de JĂ©rusalem,
vers Bethphagé et Béthanie,
prĂšs du mont des Oliviers,
Jésus envoie deux de ses disciples
et leur dit :
« Allez au village qui est en face de vous.
DÚs que vous y entrerez, vous trouverez un petit ùne attaché,
sur lequel personne ne s’est encore assis.
Détachez-le et amenez-le.
Si l’on vous dit :
‘Que faites-vous là ?’,
répondez :
‘Le Seigneur en a besoin,
mais il vous le renverra aussitĂŽt.’ »
Ils partirent,
trouvĂšrent un petit Ăąne attachĂ© prĂšs d’une porte,
dehors, dans la rue,
et ils le détachÚrent.
Des gens qui se trouvaient lĂ  leur demandaient :
« Qu’avez-vous Ă  dĂ©tacher cet Ăąnon ? »
Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit,
et on les laissa faire.
Ils amenÚrent le petit ùne à Jésus,
le couvrirent de leurs manteaux,
et JĂ©sus s’assit dessus.
Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin,
d’autres, des feuillages coupĂ©s dans les champs.
Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient :
« Hosanna !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Béni soit le RÚgne qui vient,
celui de David, notre pĂšre.
Hosanna au plus haut des cieux ! »

MESSE DE LA PASSION

PREMIÈRE LECTURE

« Je n’ai pas cachĂ© ma face devant les outrages, je sais que je ne serai pas confondu » (Is 50, 4-7)

Lecture du livre du prophĂšte IsaĂŻe

Le Seigneur mon Dieu m’a donnĂ© le langage des disciples,
pour que je puisse, d’une parole,
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il éveille,
il éveille mon oreille
pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas dérobé.
J’ai prĂ©sentĂ© mon dos Ă  ceux qui me frappaient,
et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.
Je n’ai pas cachĂ© ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient Ă  mon secours ;
c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.

PSAUME

(21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a)

R/ Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m’as-tu abandonnĂ© ?
(21, 2a)

Tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent et hochent la tĂȘte :
« Il comptait sur le Seigneur : qu’il le dĂ©livre !
Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »

Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m’entoure.
Ils me percent les mains et les pieds ;
je peux compter tous mes os.

Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vĂȘtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ĂŽ ma force, viens vite Ă  mon aide !

Tu m’as rĂ©pondu !
Et je proclame ton nom devant mes frĂšres,
je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

DEUXIÈME LECTURE

« Il s’est abaissĂ© : c’est pourquoi Dieu l’a exaltĂ© » (Ph 2, 6-11)

Lecture de la lettre de Saint Paul apĂŽtre aux Philippiens

Le Christ Jésus,
ayant la condition de Dieu,
ne retint pas jalousement
le rang qui l’égalait Ă  Dieu.

Mais il s’est anĂ©anti,
prenant la condition de serviteur,
devenant semblable aux hommes.

Reconnu homme Ă  son aspect,
il s’est abaissĂ©,
devenant obĂ©issant jusqu’à la mort,
et la mort de la croix.

C’est pourquoi Dieu l’a exaltĂ© :
il l’a dotĂ© du Nom
qui est au-dessus de tout nom,

afin qu’au nom de JĂ©sus
tout genou fléchisse
au ciel, sur terre et aux enfers,

et que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur »
Ă  la gloire de Dieu le PĂšre.

ÉVANGILE

Passion de notre Seigneur JĂ©sus Christ (Mc 14, 1 – 15, 47)

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Marc

Indications pour la lecture dialoguée : Les sigles désignant les divers interlocuteurs son les suivants :
X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.

L. La fĂȘte de la PĂąque et des pains sans levain
allait avoir lieu deux jours aprĂšs.
Les grands prĂȘtres et les scribes
cherchaient comment arrĂȘter JĂ©sus par ruse,
pour le faire mourir.
Car ils se disaient :
A. « Pas en pleine fĂȘte,
pour éviter des troubles dans le peuple. »

L. Jésus se trouvait à Béthanie,
dans la maison de Simon le lépreux.
Pendant qu’il Ă©tait Ă  table,
une femme entra,
avec un flacon d’albñtre
contenant un parfum trĂšs pur et de grande valeur.
Brisant le flacon,
elle lui versa le parfum sur la tĂȘte.
Or, de leur cĂŽtĂ©, quelques-uns s’indignaient :
A. « À quoi bon gaspiller ce parfum ?
On aurait pu, en effet, le vendre
pour plus de trois cents piùces d’argent,
que l’on aurait donnĂ©es aux pauvres. »
L. Et ils la rudoyaient.
Mais Jésus leur dit :
X « Laissez-la !
Pourquoi la tourmenter ?
Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi.
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous,
et, quand vous le voulez,
vous pouvez leur faire du bien ;
mais moi, vous ne m’avez pas pour toujours.
Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait.
D’avance elle a parfumĂ© mon corps pour mon ensevelissement.
Amen, je vous le dis :
partout oĂč l’Évangile sera proclamĂ©
– dans le monde entier –,
on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. »

L. Judas Iscariote,
l’un des Douze,
alla trouver les grands prĂȘtres
pour leur livrer Jésus.
À cette nouvelle, ils se rĂ©jouirent
et promirent de lui donner de l’argent.
Et Judas cherchait comment le livrer
au moment favorable.

Le premier jour de la fĂȘte des pains sans levain,
oĂč l’on immolait l’agneau pascal,
les disciples de Jésus lui disent :
D. « OĂč veux-tu que nous allions faire les prĂ©paratifs
pour que tu manges la Pùque ? »
L. Il envoie deux de ses disciples en leur disant :
X « Allez à la ville ;
un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre.
Suivez-le,
et lĂ  oĂč il entrera, dites au propriĂ©taire :
‘Le Maütre te fait dire :
OĂč est la salle
oĂč je pourrai manger la PĂąque avec mes disciples ?’
Il vous indiquera, Ă  l’étage,
une grande piĂšce amĂ©nagĂ©e et prĂȘte pour un repas.
Faites-y pour nous les préparatifs. »
L. Les disciples partirent, allĂšrent Ă  la ville ;
ils trouvÚrent tout comme Jésus leur avait dit,
et ils préparÚrent la Pùque.

Le soir venu,
Jésus arrive avec les Douze.
Pendant qu’ils Ă©taient Ă  table et mangeaient,
Jésus déclara :
X « Amen, je vous le dis :
l’un de vous, qui mange avec moi,
va me livrer. »
L. Ils devinrent tout tristes
et, l’un aprùs l’autre, ils lui demandaient :
D. « Serait-ce moi ? »
L. Il leur dit :
X « C’est l’un des Douze,
celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat.
Le Fils de l’homme s’en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livrĂ© !
Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas nĂ©, cet homme-lĂ  ! »
L. Pendant le repas,
Jésus, ayant pris du pain
et prononcé la bénédiction,
le rompit,
le leur donna,
et dit :
X « Prenez,
ceci est mon corps. »
L. Puis, ayant pris une coupe
et ayant rendu grĂące,
il la leur donna,
et ils en burent tous.
Et il leur dit :
X « Ceci est mon sang,
le sang de l’Alliance,
versé pour la multitude.
Amen, je vous le dis :
je ne boirai plus du fruit de la vigne,
jusqu’au jour oĂč je le boirai, nouveau,
dans le royaume de Dieu. »

L. AprÚs avoir chanté les psaumes,
ils partirent pour le mont des Oliviers.
Jésus leur dit :
X « Vous allez tous ĂȘtre exposĂ©s Ă  tomber,
car il est écrit :
Je frapperai le berger,
et les brebis seront dispersées.
Mais, une fois ressuscité,
je vous précéderai en Galilée. »
L. Pierre lui dit alors :
D. « MĂȘme si tous viennent Ă  tomber,
moi, je ne tomberai pas. »
L. Jésus lui répond :
X « Amen, je te le dis :
toi, aujourd’hui, cette nuit mĂȘme,
avant que le coq chante deux fois,
tu m’auras reniĂ© trois fois. »
L. Mais lui reprenait de plus belle :
D. « MĂȘme si je dois mourir avec toi,
je ne te renierai pas. »
L. Et tous en disaient autant.

Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani.
Jésus dit à ses disciples :
X « Asseyez-vous ici,
pendant que je vais prier. »
L. Puis il emmĂšne avec lui Pierre, Jacques et Jean,
et commence Ă  ressentir frayeur et angoisse.
Il leur dit :
X « Mon ùme est triste à mourir.
Restez ici et veillez. »
L. Allant un peu plus loin,
il tombait Ă  terre et priait
pour que, s’il Ă©tait possible,
cette heure s’éloigne de lui.
Il disait :
X « Abba…
PĂšre, tout est possible pour toi.
Éloigne de moi cette coupe.
Cependant, non pas ce que moi, je veux,
mais ce que toi, tu veux ! »
L. Puis il revient
et trouve les disciples endormis.
Il dit Ă  Pierre :
X « Simon, tu dors !
Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ?
Veillez et priez,
pour ne pas entrer en tentation ;
l’esprit est ardent,
mais la chair est faible. »
L. De nouveau, il s’éloigna et pria,
en rĂ©pĂ©tant les mĂȘmes paroles.
Et de nouveau, il vint prĂšs des disciples
qu’il trouva endormis,
car leurs yeux étaient alourdis de sommeil.
Et eux ne savaient que lui répondre.
Une troisiĂšme fois, il revient
et leur dit :
X « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer.
C’est fait ; l’heure est venue :
voici que le Fils de l’homme
est livré aux mains des pécheurs.
Levez-vous ! Allons !
Voici qu’il est proche, celui qui me livre. »

L. Jésus parlait encore
quand Judas, l’un des Douze, arriva
et avec lui une foule armĂ©e d’épĂ©es et de bĂątons,
envoyĂ©e par les grands prĂȘtres, les scribes et les anciens.
Or, celui qui le livrait leur avait donné un signe convenu :
D. « Celui que j’embrasserai,
c’est lui :
arrĂȘtez-le,
et emmenez-le sous bonne garde. »
L. À peine arrivĂ©,
Judas, s’approchant de JĂ©sus, lui dit :
D. « Rabbi ! »
L. Et il l’embrassa.
Les autres mirent la main sur lui
et l’arrĂȘtĂšrent.
Or un de ceux qui étaient là
tira son épée,
frappa le serviteur du grand prĂȘtre
et lui trancha l’oreille.
Alors Jésus leur déclara :
X « Suis-je donc un bandit,
pour que vous soyez venus vous saisir de moi,
avec des épées et des bùtons ?
Chaque jour, j’étais auprĂšs de vous dans le Temple
en train d’enseigner,
et vous ne m’avez pas arrĂȘtĂ©.
Mais c’est pour que les Écritures s’accomplissent. »
L. Les disciples l’abandonnùrent et s’enfuirent tous.
Or, un jeune homme suivait Jésus ;
il n’avait pour tout vĂȘtement qu’un drap.
On essaya de l’arrĂȘter.
Mais lui, lĂąchant le drap,
s’enfuit tout nu.

Ils emmenĂšrent JĂ©sus chez le grand prĂȘtre.
Ils se rassemblĂšrent tous,
les grands prĂȘtres, les anciens et les scribes.
Pierre avait suivi Jésus à distance,
jusqu’à l’intĂ©rieur du palais du grand prĂȘtre,
et lĂ , assis avec les gardes,
il se chauffait prĂšs du feu.
Les grands prĂȘtres et tout le Conseil suprĂȘme
cherchaient un témoignage contre Jésus
pour le faire mettre Ă  mort,
et ils n’en trouvaient pas.
De fait, beaucoup portaient de faux témoignages contre Jésus,
et ces témoignages ne concordaient pas.
Quelques-uns se levĂšrent
pour porter contre lui ce faux témoignage :
A. « Nous l’avons entendu dire :
‘Je dĂ©truirai ce sanctuaire fait de main d’homme,
et en trois jours j’en rebñtirai un autre
qui ne sera pas fait de main d’homme.’ »
L. Et mĂȘme sur ce point,
leurs tĂ©moignages n’étaient pas concordants.
Alors s’étant levĂ©, le grand prĂȘtre, devant tous,
interrogea Jésus :
A. « Tu ne réponds rien ?
Que dis-tu des tĂ©moignages qu’ils portent contre toi ? »
L. Mais lui gardait le silence et ne répondait rien.
Le grand prĂȘtre l’interrogea de nouveau :
A. « Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? »
L. Jésus lui dit :
X « Je le suis.
Et vous verrez le Fils de l’homme
siéger à la droite du Tout-Puissant,
et venir parmi les nuées du ciel. »
L. Alors, le grand prĂȘtre dĂ©chire ses vĂȘtements et dit :
A. « Pourquoi nous faut-il encore des témoins ?
Vous avez entendu le blasphĂšme.
Qu’en pensez-vous ? »
L. Tous prononcĂšrent qu’il mĂ©ritait la mort.
Quelques-uns se mirent Ă  cracher sur lui,
couvrirent son visage d’un voile,
et le giflĂšrent, en disant :
F. « Fais le prophÚte ! »
L. Et les gardes lui donnĂšrent des coups.

Comme Pierre était en bas, dans la cour,
arrive une des jeunes servantes du grand prĂȘtre.
Elle voit Pierre qui se chauffe,
le dévisage et lui dit :
A. « Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth ! »
L. Pierre le nia :
D. « Je ne sais pas,
je ne comprends pas de quoi tu parles. »
L. Puis il sortit dans le vestibule, au dehors.
Alors un coq chanta.
La servante, ayant vu Pierre,
se mit de nouveau Ă  dire Ă  ceux qui se trouvaient lĂ  :
A. « Celui-ci est l’un d’entre eux ! »
L. De nouveau, Pierre le niait.
Peu aprĂšs, ceux qui se trouvaient lĂ  lui disaient Ă  leur tour :
F. « SĂ»rement tu es l’un d’entre eux !
D’ailleurs, tu es GalilĂ©en. »
L. Alors il se mit Ă  protester violemment et Ă  jurer :
D. « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. »
L. Et aussitĂŽt, pour la seconde fois, un coq chanta.
Alors Pierre se rappela cette parole que Jésus lui avait dite :
« Avant que le coq chante deux fois,
tu m’auras reniĂ© trois fois. »
Et il fondit en larmes.

L. DĂšs le matin,
les grands prĂȘtres convoquĂšrent les anciens et les scribes,
et tout le Conseil suprĂȘme.
Puis, aprÚs avoir ligoté Jésus,
ils l’emmenùrent et le livrùrent à Pilate.
Celui-ci l’interrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus répondit :
X « C’est toi-mĂȘme qui le dis. »
L. Les grands prĂȘtres multipliaient contre lui les accusations.
Pilate lui demanda Ă  nouveau :
A. « Tu ne réponds rien ?
Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi. »
L. Mais Jésus ne répondit plus rien,
si bien que Pilate fut étonné.
À chaque fĂȘte,
il leur relĂąchait un prisonnier,
celui qu’ils demandaient.
Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas,
arrĂȘtĂ© avec des Ă©meutiers
pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute.
La foule monta donc chez Pilate, et se mit Ă  demander
ce qu’il leur accordait d’habitude.
Pilate leur répondit :
A. « Voulez-vous que je vous relùche le roi des Juifs ? »
L. Il se rendait bien compte
que c’était par jalousie que les grands prĂȘtres l’avaient livrĂ©.
Ces derniers soulevĂšrent la foule
pour qu’il leur relñche plutît Barabbas.
Et comme Pilate reprenait :
A. « Que voulez-vous donc que je fasse de celui
que vous appelez le roi des Juifs ? »,
L. de nouveau ils criĂšrent :
F. « Crucifie-le ! »
L. Pilate leur disait :
A. « Qu’a-t-il donc fait de mal ? »
L. Mais ils criĂšrent encore plus fort :
F. « Crucifie-le ! »
L. Pilate, voulant contenter la foule,
relĂącha Barabbas
et, aprÚs avoir fait flageller Jésus,
il le livra pour qu’il soit crucifiĂ©.

Les soldats l’emmenĂšrent Ă  l’intĂ©rieur du palais,
c’est-Ă -dire dans le PrĂ©toire.
Alors ils rassemblent toute la garde,
ils le revĂȘtent de pourpre,
et lui posent sur la tĂȘte une couronne d’épines qu’ils ont tressĂ©e.
Puis ils se mirent Ă  lui faire des salutations, en disant :
F. « Salut, roi des Juifs ! »
L. Ils lui frappaient la tĂȘte avec un roseau,
crachaient sur lui,
et s’agenouillaient pour lui rendre hommage.
Quand ils se furent bien moqués de lui,
ils lui enlevĂšrent le manteau de pourpre,
et lui remirent ses vĂȘtements.

Puis, de là, ils l’emmùnent pour le crucifier,
et ils réquisitionnent, pour porter sa croix,
un passant, Simon de Cyrùne, le pùre d’Alexandre et de Rufus,
qui revenait des champs.
Et ils amÚnent Jésus au lieu dit Golgotha,
ce qui se traduit : Lieu-du-CrĂąne (ou Calvaire).
Ils lui donnaient du vin aromatisé de myrrhe ;
mais il n’en prit pas.
Alors ils le crucifient,
puis se partagent ses vĂȘtements,
en tirant au sort pour savoir la part de chacun.
C’était la troisiĂšme heure (c’est-Ă -dire : neuf heures du matin)
lorsqu’on le crucifia.
L’inscription indiquant le motif de sa condamnation
portait ces mots :
« Le roi des Juifs ».
Avec lui ils crucifient deux bandits,
l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
Les passants l’injuriaient en hochant la tĂȘte ; ils disaient :
F. « Hé ! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebùtis en trois jours,
sauve-toi toi-mĂȘme, descends de la croix ! »
L. De mĂȘme, les grands prĂȘtres se moquaient de lui avec les scribes,
en disant entre eux :
A. « Il en a sauvĂ© d’autres,
et il ne peut pas se sauver lui-mĂȘme !
Qu’il descende maintenant de la croix, le Christ, le roi d’IsraĂ«l ;
alors nous verrons et nous croirons. »
L. MĂȘme ceux qui Ă©taient crucifiĂ©s avec lui l’insultaient.

Quand arriva la sixiùme heure (c’est-à-dire : midi),
l’obscuritĂ© se fit sur toute la terre
jusqu’à la neuviùme heure.
Et Ă  la neuviĂšme heure,
JĂ©sus cria d’une voix forte :
X « ÉloĂŻ, ÉloĂŻ, lema sabactani ? »,
L. ce qui se traduit :
X « Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m’as-tu abandonnĂ© ? »
L. L’ayant entendu,
quelques-uns de ceux qui étaient là disaient :
F. « VoilĂ  qu’il appelle le prophĂšte Élie ! »
L. L’un d’eux courut tremper une Ă©ponge dans une boisson vinaigrĂ©e,
il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire,
en disant :
A. « Attendez ! Nous verrons bien
si Élie vient le descendre de lĂ  ! »
L. Mais Jésus, poussant un grand cri,
expira.

(Ici on flĂ©chit le genou et on s’arrĂȘte un instant)

Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux,
depuis le haut jusqu’en bas.
Le centurion qui était là en face de Jésus,
voyant comment il avait expiré, déclara :
A. « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! »

L. Il y avait aussi des femmes, qui observaient de loin,
et parmi elles, Marie Madeleine,
Marie, mÚre de Jacques le Petit et de José, et Salomé,
qui suivaient Jésus et le servaient quand il était en Galilée,
et encore beaucoup d’autres,
qui étaient montées avec lui à Jérusalem.
Déjà il se faisait tard ;
or, comme c’était le jour de la PrĂ©paration,
qui précÚde le sabbat,
Joseph d’Arimathie intervint.
C’était un homme influent, membre du Conseil,
et il attendait lui aussi le rĂšgne de Dieu.
Il eut l’audace d’aller chez Pilate
pour demander le corps de Jésus.
Pilate s’étonna qu’il soit dĂ©jĂ  mort ;
il fit appeler le centurion,
et l’interrogea pour savoir si JĂ©sus Ă©tait mort depuis longtemps.
Sur le rapport du centurion,
il permit Ă  Joseph de prendre le corps.
Alors Joseph acheta un linceul,
il descendit Jésus de la croix,
l’enveloppa dans le linceul
et le déposa dans un tombeau
qui était creusé dans le roc.
Puis il roula une pierre contre l’entrĂ©e du tombeau.

Or, Marie Madeleine et Marie, mÚre de José,
observaient l’endroit oĂč on l’avait mis.