Homélie pour la Messe du dimanche des Rameaux (Messe de 8h), par le pÚre Nathanaël Valdenaire.
PROCESSION DES RAMEAUX
ĂVANGILE
Ăvangile de JĂ©sus Christ selon saint Marc (Mc 11, 1-10)
Lorsquâils approchent de JĂ©rusalem,
vers Bethphagé et Béthanie,
prĂšs du mont des Oliviers,
Jésus envoie deux de ses disciples
et leur dit :
« Allez au village qui est en face de vous.
DÚs que vous y entrerez, vous trouverez un petit ùne attaché,
sur lequel personne ne sâest encore assis.
Détachez-le et amenez-le.
Si lâon vous dit :
âQue faites-vous lĂ ?â,
répondez :
âLe Seigneur en a besoin,
mais il vous le renverra aussitĂŽt.â »
Ils partirent,
trouvĂšrent un petit Ăąne attachĂ© prĂšs dâune porte,
dehors, dans la rue,
et ils le détachÚrent.
Des gens qui se trouvaient lĂ leur demandaient :
« Quâavez-vous Ă dĂ©tacher cet Ăąnon ? »
Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit,
et on les laissa faire.
Ils amenÚrent le petit ùne à Jésus,
le couvrirent de leurs manteaux,
et JĂ©sus sâassit dessus.
Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin,
dâautres, des feuillages coupĂ©s dans les champs.
Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient :
« Hosanna !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Béni soit le RÚgne qui vient,
celui de David, notre pĂšre.
Hosanna au plus haut des cieux ! »
MESSE DE LA PASSION
PREMIĂRE LECTURE
« Je nâai pas cachĂ© ma face devant les outrages, je sais que je ne serai pas confondu » (Is 50, 4-7)
Lecture du livre du prophĂšte IsaĂŻe
Le Seigneur mon Dieu mâa donnĂ© le langage des disciples,
pour que je puisse, dâune parole,
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il éveille,
il éveille mon oreille
pour quâen disciple, jâĂ©coute.
Le Seigneur mon Dieu mâa ouvert lâoreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas dérobé.
Jâai prĂ©sentĂ© mon dos Ă ceux qui me frappaient,
et mes joues Ă ceux qui mâarrachaient la barbe.
Je nâai pas cachĂ© ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient Ă mon secours ;
câest pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
câest pourquoi jâai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.
PSAUME
(21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a)
R/ Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi mâas-tu abandonnĂ© ? (21, 2a)
Tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent et hochent la tĂȘte :
« Il comptait sur le Seigneur : quâil le dĂ©livre !
Quâil le sauve, puisquâil est son ami ! »
Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens mâentoure.
Ils me percent les mains et les pieds ;
je peux compter tous mes os.
Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vĂȘtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ĂŽ ma force, viens vite Ă mon aide !
Tu mâas rĂ©pondu !
Et je proclame ton nom devant mes frĂšres,
je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.
DEUXIĂME LECTURE
« Il sâest abaissĂ© : câest pourquoi Dieu lâa exaltĂ© » (Ph 2, 6-11)
Lecture de la lettre de Saint Paul apĂŽtre aux Philippiens
Le Christ Jésus,
ayant la condition de Dieu,
ne retint pas jalousement
le rang qui lâĂ©galait Ă Dieu.
Mais il sâest anĂ©anti,
prenant la condition de serviteur,
devenant semblable aux hommes.
Reconnu homme Ă son aspect,
il sâest abaissĂ©,
devenant obĂ©issant jusquâĂ la mort,
et la mort de la croix.
Câest pourquoi Dieu lâa exaltĂ© :
il lâa dotĂ© du Nom
qui est au-dessus de tout nom,
afin quâau nom de JĂ©sus
tout genou fléchisse
au ciel, sur terre et aux enfers,
et que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur »
Ă la gloire de Dieu le PĂšre.
ĂVANGILE
Passion de notre Seigneur JĂ©sus Christ (Mc 14, 1 â 15, 47)
La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Marc
Indications pour la lecture dialoguée : Les sigles désignant les divers interlocuteurs son les suivants :
X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.
L. La fĂȘte de la PĂąque et des pains sans levain
allait avoir lieu deux jours aprĂšs.
Les grands prĂȘtres et les scribes
cherchaient comment arrĂȘter JĂ©sus par ruse,
pour le faire mourir.
Car ils se disaient :
A. « Pas en pleine fĂȘte,
pour éviter des troubles dans le peuple. »
L. Jésus se trouvait à Béthanie,
dans la maison de Simon le lépreux.
Pendant quâil Ă©tait Ă table,
une femme entra,
avec un flacon dâalbĂątre
contenant un parfum trĂšs pur et de grande valeur.
Brisant le flacon,
elle lui versa le parfum sur la tĂȘte.
Or, de leur cĂŽtĂ©, quelques-uns sâindignaient :
A. « à quoi bon gaspiller ce parfum ?
On aurait pu, en effet, le vendre
pour plus de trois cents piĂšces dâargent,
que lâon aurait donnĂ©es aux pauvres. »
L. Et ils la rudoyaient.
Mais Jésus leur dit :
X « Laissez-la !
Pourquoi la tourmenter ?
Il est beau, le geste quâelle a fait envers moi.
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous,
et, quand vous le voulez,
vous pouvez leur faire du bien ;
mais moi, vous ne mâavez pas pour toujours.
Ce quâelle pouvait faire, elle lâa fait.
Dâavance elle a parfumĂ© mon corps pour mon ensevelissement.
Amen, je vous le dis :
partout oĂč lâĂvangile sera proclamĂ©
â dans le monde entier â,
on racontera, en souvenir dâelle, ce quâelle vient de faire. »
L. Judas Iscariote,
lâun des Douze,
alla trouver les grands prĂȘtres
pour leur livrer Jésus.
à cette nouvelle, ils se réjouirent
et promirent de lui donner de lâargent.
Et Judas cherchait comment le livrer
au moment favorable.
Le premier jour de la fĂȘte des pains sans levain,
oĂč lâon immolait lâagneau pascal,
les disciples de Jésus lui disent :
D. « OĂč veux-tu que nous allions faire les prĂ©paratifs
pour que tu manges la Pùque ? »
L. Il envoie deux de ses disciples en leur disant :
X « Allez à la ville ;
un homme portant une cruche dâeau viendra Ă votre rencontre.
Suivez-le,
et lĂ oĂč il entrera, dites au propriĂ©taire :
âLe MaĂźtre te fait dire :
OĂč est la salle
oĂč je pourrai manger la PĂąque avec mes disciples ?â
Il vous indiquera, Ă lâĂ©tage,
une grande piĂšce amĂ©nagĂ©e et prĂȘte pour un repas.
Faites-y pour nous les préparatifs. »
L. Les disciples partirent, allĂšrent Ă la ville ;
ils trouvÚrent tout comme Jésus leur avait dit,
et ils préparÚrent la Pùque.
Le soir venu,
Jésus arrive avec les Douze.
Pendant quâils Ă©taient Ă table et mangeaient,
Jésus déclara :
X « Amen, je vous le dis :
lâun de vous, qui mange avec moi,
va me livrer. »
L. Ils devinrent tout tristes
et, lâun aprĂšs lâautre, ils lui demandaient :
D. « Serait-ce moi ? »
L. Il leur dit :
X « Câest lâun des Douze,
celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat.
Le Fils de lâhomme sâen va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui par qui le Fils de lâhomme est livrĂ© !
Il vaudrait mieux pour lui quâil ne soit pas nĂ©, cet homme-lĂ ! »
L. Pendant le repas,
Jésus, ayant pris du pain
et prononcé la bénédiction,
le rompit,
le leur donna,
et dit :
X « Prenez,
ceci est mon corps. »
L. Puis, ayant pris une coupe
et ayant rendu grĂące,
il la leur donna,
et ils en burent tous.
Et il leur dit :
X « Ceci est mon sang,
le sang de lâAlliance,
versé pour la multitude.
Amen, je vous le dis :
je ne boirai plus du fruit de la vigne,
jusquâau jour oĂč je le boirai, nouveau,
dans le royaume de Dieu. »
L. AprÚs avoir chanté les psaumes,
ils partirent pour le mont des Oliviers.
Jésus leur dit :
X « Vous allez tous ĂȘtre exposĂ©s Ă tomber,
car il est écrit :
Je frapperai le berger,
et les brebis seront dispersées.
Mais, une fois ressuscité,
je vous précéderai en Galilée. »
L. Pierre lui dit alors :
D. « MĂȘme si tous viennent Ă tomber,
moi, je ne tomberai pas. »
L. Jésus lui répond :
X « Amen, je te le dis :
toi, aujourdâhui, cette nuit mĂȘme,
avant que le coq chante deux fois,
tu mâauras reniĂ© trois fois. »
L. Mais lui reprenait de plus belle :
D. « MĂȘme si je dois mourir avec toi,
je ne te renierai pas. »
L. Et tous en disaient autant.
Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani.
Jésus dit à ses disciples :
X « Asseyez-vous ici,
pendant que je vais prier. »
L. Puis il emmĂšne avec lui Pierre, Jacques et Jean,
et commence Ă ressentir frayeur et angoisse.
Il leur dit :
X « Mon ùme est triste à mourir.
Restez ici et veillez. »
L. Allant un peu plus loin,
il tombait Ă terre et priait
pour que, sâil Ă©tait possible,
cette heure sâĂ©loigne de lui.
Il disait :
X « Abba…
PĂšre, tout est possible pour toi.
Ăloigne de moi cette coupe.
Cependant, non pas ce que moi, je veux,
mais ce que toi, tu veux ! »
L. Puis il revient
et trouve les disciples endormis.
Il dit Ă Pierre :
X « Simon, tu dors !
Tu nâas pas eu la force de veiller seulement une heure ?
Veillez et priez,
pour ne pas entrer en tentation ;
lâesprit est ardent,
mais la chair est faible. »
L. De nouveau, il sâĂ©loigna et pria,
en rĂ©pĂ©tant les mĂȘmes paroles.
Et de nouveau, il vint prĂšs des disciples
quâil trouva endormis,
car leurs yeux étaient alourdis de sommeil.
Et eux ne savaient que lui répondre.
Une troisiĂšme fois, il revient
et leur dit :
X « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer.
Câest fait ; lâheure est venue :
voici que le Fils de lâhomme
est livré aux mains des pécheurs.
Levez-vous ! Allons !
Voici quâil est proche, celui qui me livre. »
L. Jésus parlait encore
quand Judas, lâun des Douze, arriva
et avec lui une foule armĂ©e dâĂ©pĂ©es et de bĂątons,
envoyĂ©e par les grands prĂȘtres, les scribes et les anciens.
Or, celui qui le livrait leur avait donné un signe convenu :
D. « Celui que jâembrasserai,
câest lui :
arrĂȘtez-le,
et emmenez-le sous bonne garde. »
L. à peine arrivé,
Judas, sâapprochant de JĂ©sus, lui dit :
D. « Rabbi ! »
L. Et il lâembrassa.
Les autres mirent la main sur lui
et lâarrĂȘtĂšrent.
Or un de ceux qui Ă©taient lĂ
tira son épée,
frappa le serviteur du grand prĂȘtre
et lui trancha lâoreille.
Alors Jésus leur déclara :
X « Suis-je donc un bandit,
pour que vous soyez venus vous saisir de moi,
avec des épées et des bùtons ?
Chaque jour, jâĂ©tais auprĂšs de vous dans le Temple
en train dâenseigner,
et vous ne mâavez pas arrĂȘtĂ©.
Mais câest pour que les Ăcritures sâaccomplissent. »
L. Les disciples lâabandonnĂšrent et sâenfuirent tous.
Or, un jeune homme suivait Jésus ;
il nâavait pour tout vĂȘtement quâun drap.
On essaya de lâarrĂȘter.
Mais lui, lĂąchant le drap,
sâenfuit tout nu.
Ils emmenĂšrent JĂ©sus chez le grand prĂȘtre.
Ils se rassemblĂšrent tous,
les grands prĂȘtres, les anciens et les scribes.
Pierre avait suivi Jésus à distance,
jusquâĂ lâintĂ©rieur du palais du grand prĂȘtre,
et lĂ , assis avec les gardes,
il se chauffait prĂšs du feu.
Les grands prĂȘtres et tout le Conseil suprĂȘme
cherchaient un témoignage contre Jésus
pour le faire mettre Ă mort,
et ils nâen trouvaient pas.
De fait, beaucoup portaient de faux témoignages contre Jésus,
et ces témoignages ne concordaient pas.
Quelques-uns se levĂšrent
pour porter contre lui ce faux témoignage :
A. « Nous lâavons entendu dire :
âJe dĂ©truirai ce sanctuaire fait de main dâhomme,
et en trois jours jâen rebĂątirai un autre
qui ne sera pas fait de main dâhomme.â »
L. Et mĂȘme sur ce point,
leurs tĂ©moignages nâĂ©taient pas concordants.
Alors sâĂ©tant levĂ©, le grand prĂȘtre, devant tous,
interrogea Jésus :
A. « Tu ne réponds rien ?
Que dis-tu des tĂ©moignages quâils portent contre toi ? »
L. Mais lui gardait le silence et ne répondait rien.
Le grand prĂȘtre lâinterrogea de nouveau :
A. « Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? »
L. Jésus lui dit :
X « Je le suis.
Et vous verrez le Fils de lâhomme
siéger à la droite du Tout-Puissant,
et venir parmi les nuées du ciel. »
L. Alors, le grand prĂȘtre dĂ©chire ses vĂȘtements et dit :
A. « Pourquoi nous faut-il encore des témoins ?
Vous avez entendu le blasphĂšme.
Quâen pensez-vous ? »
L. Tous prononcĂšrent quâil mĂ©ritait la mort.
Quelques-uns se mirent Ă cracher sur lui,
couvrirent son visage dâun voile,
et le giflĂšrent, en disant :
F. « Fais le prophÚte ! »
L. Et les gardes lui donnĂšrent des coups.
Comme Pierre était en bas, dans la cour,
arrive une des jeunes servantes du grand prĂȘtre.
Elle voit Pierre qui se chauffe,
le dévisage et lui dit :
A. « Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth ! »
L. Pierre le nia :
D. « Je ne sais pas,
je ne comprends pas de quoi tu parles. »
L. Puis il sortit dans le vestibule, au dehors.
Alors un coq chanta.
La servante, ayant vu Pierre,
se mit de nouveau Ă dire Ă ceux qui se trouvaient lĂ :
A. « Celui-ci est lâun dâentre eux ! »
L. De nouveau, Pierre le niait.
Peu aprĂšs, ceux qui se trouvaient lĂ lui disaient Ă leur tour :
F. « SĂ»rement tu es lâun dâentre eux !
Dâailleurs, tu es GalilĂ©en. »
L. Alors il se mit Ă protester violemment et Ă jurer :
D. « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. »
L. Et aussitĂŽt, pour la seconde fois, un coq chanta.
Alors Pierre se rappela cette parole que Jésus lui avait dite :
« Avant que le coq chante deux fois,
tu mâauras reniĂ© trois fois. »
Et il fondit en larmes.
L. DĂšs le matin,
les grands prĂȘtres convoquĂšrent les anciens et les scribes,
et tout le Conseil suprĂȘme.
Puis, aprÚs avoir ligoté Jésus,
ils lâemmenĂšrent et le livrĂšrent Ă Pilate.
Celui-ci lâinterrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus répondit :
X « Câest toi-mĂȘme qui le dis. »
L. Les grands prĂȘtres multipliaient contre lui les accusations.
Pilate lui demanda Ă nouveau :
A. « Tu ne réponds rien ?
Vois toutes les accusations quâils portent contre toi. »
L. Mais Jésus ne répondit plus rien,
si bien que Pilate fut étonné.
Ă chaque fĂȘte,
il leur relĂąchait un prisonnier,
celui quâils demandaient.
Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas,
arrĂȘtĂ© avec des Ă©meutiers
pour un meurtre quâils avaient commis lors de lâĂ©meute.
La foule monta donc chez Pilate, et se mit Ă demander
ce quâil leur accordait dâhabitude.
Pilate leur répondit :
A. « Voulez-vous que je vous relùche le roi des Juifs ? »
L. Il se rendait bien compte
que câĂ©tait par jalousie que les grands prĂȘtres lâavaient livrĂ©.
Ces derniers soulevĂšrent la foule
pour quâil leur relĂąche plutĂŽt Barabbas.
Et comme Pilate reprenait :
A. « Que voulez-vous donc que je fasse de celui
que vous appelez le roi des Juifs ? »,
L. de nouveau ils criĂšrent :
F. « Crucifie-le ! »
L. Pilate leur disait :
A. « Quâa-t-il donc fait de mal ? »
L. Mais ils criĂšrent encore plus fort :
F. « Crucifie-le ! »
L. Pilate, voulant contenter la foule,
relĂącha Barabbas
et, aprÚs avoir fait flageller Jésus,
il le livra pour quâil soit crucifiĂ©.
Les soldats lâemmenĂšrent Ă lâintĂ©rieur du palais,
câest-Ă -dire dans le PrĂ©toire.
Alors ils rassemblent toute la garde,
ils le revĂȘtent de pourpre,
et lui posent sur la tĂȘte une couronne dâĂ©pines quâils ont tressĂ©e.
Puis ils se mirent Ă lui faire des salutations, en disant :
F. « Salut, roi des Juifs ! »
L. Ils lui frappaient la tĂȘte avec un roseau,
crachaient sur lui,
et sâagenouillaient pour lui rendre hommage.
Quand ils se furent bien moqués de lui,
ils lui enlevĂšrent le manteau de pourpre,
et lui remirent ses vĂȘtements.
Puis, de lĂ , ils lâemmĂšnent pour le crucifier,
et ils réquisitionnent, pour porter sa croix,
un passant, Simon de CyrĂšne, le pĂšre dâAlexandre et de Rufus,
qui revenait des champs.
Et ils amÚnent Jésus au lieu dit Golgotha,
ce qui se traduit : Lieu-du-CrĂąne (ou Calvaire).
Ils lui donnaient du vin aromatisé de myrrhe ;
mais il nâen prit pas.
Alors ils le crucifient,
puis se partagent ses vĂȘtements,
en tirant au sort pour savoir la part de chacun.
CâĂ©tait la troisiĂšme heure (câest-Ă -dire : neuf heures du matin)
lorsquâon le crucifia.
Lâinscription indiquant le motif de sa condamnation
portait ces mots :
« Le roi des Juifs ».
Avec lui ils crucifient deux bandits,
lâun Ă sa droite, lâautre Ă sa gauche.
Les passants lâinjuriaient en hochant la tĂȘte ; ils disaient :
F. « Hé ! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebùtis en trois jours,
sauve-toi toi-mĂȘme, descends de la croix ! »
L. De mĂȘme, les grands prĂȘtres se moquaient de lui avec les scribes,
en disant entre eux :
A. « Il en a sauvĂ© dâautres,
et il ne peut pas se sauver lui-mĂȘme !
Quâil descende maintenant de la croix, le Christ, le roi dâIsraĂ«l ;
alors nous verrons et nous croirons. »
L. MĂȘme ceux qui Ă©taient crucifiĂ©s avec lui lâinsultaient.
Quand arriva la sixiĂšme heure (câest-Ă -dire : midi),
lâobscuritĂ© se fit sur toute la terre
jusquâĂ la neuviĂšme heure.
Et Ă la neuviĂšme heure,
JĂ©sus cria dâune voix forte :
X « ĂloĂŻ, ĂloĂŻ, lema sabactani ? »,
L. ce qui se traduit :
X « Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi mâas-tu abandonnĂ© ? »
L. Lâayant entendu,
quelques-uns de ceux qui étaient là disaient :
F. « VoilĂ quâil appelle le prophĂšte Ălie ! »
L. Lâun dâeux courut tremper une Ă©ponge dans une boisson vinaigrĂ©e,
il la mit au bout dâun roseau, et il lui donnait Ă boire,
en disant :
A. « Attendez ! Nous verrons bien
si Ălie vient le descendre de lĂ ! »
L. Mais Jésus, poussant un grand cri,
expira.
(Ici on flĂ©chit le genou et on sâarrĂȘte un instant)
Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux,
depuis le haut jusquâen bas.
Le centurion qui était là en face de Jésus,
voyant comment il avait expiré, déclara :
A. « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! »
L. Il y avait aussi des femmes, qui observaient de loin,
et parmi elles, Marie Madeleine,
Marie, mÚre de Jacques le Petit et de José, et Salomé,
qui suivaient Jésus et le servaient quand il était en Galilée,
et encore beaucoup dâautres,
qui étaient montées avec lui à Jérusalem.
Déjà il se faisait tard ;
or, comme câĂ©tait le jour de la PrĂ©paration,
qui précÚde le sabbat,
Joseph dâArimathie intervint.
CâĂ©tait un homme influent, membre du Conseil,
et il attendait lui aussi le rĂšgne de Dieu.
Il eut lâaudace dâaller chez Pilate
pour demander le corps de Jésus.
Pilate sâĂ©tonna quâil soit dĂ©jĂ mort ;
il fit appeler le centurion,
et lâinterrogea pour savoir si JĂ©sus Ă©tait mort depuis longtemps.
Sur le rapport du centurion,
il permit Ă Joseph de prendre le corps.
Alors Joseph acheta un linceul,
il descendit Jésus de la croix,
lâenveloppa dans le linceul
et le déposa dans un tombeau
qui était creusé dans le roc.
Puis il roula une pierre contre lâentrĂ©e du tombeau.
Or, Marie Madeleine et Marie, mÚre de José,
observaient lâendroit oĂč on lâavait mis.