L’église Saint-Nizier, qui a fêté son septième centenaire, est un monument historique : un exemple exceptionnel de l’architecture gothique flamboyante. Son histoire remonte au IIème siècle et aux origines mêmes de la chrétienté à Lyon et en Gaule.
Les Amis de Saint-Nizier
L’association des Amis de l’église Saint-Nizier, créée en 1990, a pour objet d’une part de promouvoir et de mettre en valeur cet édifice par des visites guidées (à 15h chaque deuxième samedi du mois ou sur demande), des conférences, des études historiques et des publications. D’autre part de favoriser la rénovation du patrimoine et d’acquérir et d’entretenir des éléments mobiliers utiles à la beauté du culte.
Contact : amis@saintnizier.fr
Le saviez-vous ?
La chapelle Sainte Marie-Madeleine
C’est la chapelle la plus ancienne, elle existait déjà au moment de la construction de l’église. Pour l’intégrer il a fallut adapter la voute du transept. Elle a été dédiée à Sainte Marie-Madeleine en 1401 par Jean Joly sacristain du chapitre de Saint Nizier de 1401 à 1410 et qui a entièrement financé la chapelle.
Avant sa mort, Jean Joly lègue sa fortune pour doter cette chapelle avec 6 chapelains. Trois messes sont célébrées quotidiennement par trois desservants qui alternent chaque jour ou chaque semaine. Après la mort de Jean Joly, le prêtre est tenu d’ajouter le « requiem aeternam » ainsi que les prières « Deus cujus, inclina et fidelium » sur la tombe du sacristain qu’il asperge ensuite d’eau bénite. Ceci sous peine de charger sa conscience et de se voir priver des revenus de la chapelle. Les absences sont sévèrement punies le fautif doit porter une indemnité au procureur de la chapelle.
Chacun de ces six hommes est tour à tour et pour un an le procureur de la chapelle, le procureur fait l’inventaire des biens de la chapelle et doit les maintenir. Jean Joly est méfiant vis-à-vis des chanoines il leur interdit de devenir chapelain de sa chapelle et d’accaparer ses biens sous peine de voir passer ceux-ci à Sainte Marie-Madeleine de St Jean. Il rédige un testament qui fait des six chapelains ses héritiers universels.
Dans les archives on trouve la référence suivante : « Noble Éléonore de la Rate, femme de Philippe de Balma, donne un reliquaire d’argent pour que les cheveux de Sainte Marie – Madeleine y soient placés ». Malheureusement ni le reliquaire, ni les cheveux n’ont « étés » retrouvés.

Les personnages importants
qui ont marqué l’histoire de l’église saint Nizier.

Pauline-Marie JARICOT
Vénérable
Fondatrice de l’Oeuvre pour la Propagation de la Foi et du Rosaire Vivant (2 millions de personnes à son époque). Elle est enterrée à côté de l’autel de Notre-Dame de Grâce devant lequel elle s’est vouée à Dieu.

Frédéric OZANAM
Bienheureux
Fondateur de la Conférence Saint-Vincent de Paul. Antoine-Frédéric Ozanam, professeur de littérature étrangère à la Sorbonne, né à Milan le 23 avril 1813 est le fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, historien et essayiste catholique français ; il a été béatifié par le pape Jean-Paul II le 22 août 1997.

Louis Marie-Joseph QUERBES
Prêtre
Le père Querbes est né à Lyon le 21 août 1793 et mort à Vourles, le 1er septembre 1859, est un prêtre fondateur de l’ordre religieux dit Clercs de Saint-Viateur (C.S.V.). ou des Viatoriens.

Suzanne AUBERT
Fondatrice des Filles de Notre-Dame de la Compassion
La vie exemplaire de cette femme est aujourd’hui en phase d’être récompensée, le Vatican étudie en effet son dossier pour une possible canonisation. Femme de foi et de compassion, chaleureuse mais sans concessions, elle a su aller au bout de son rêve et imprimer son œuvre dans la durée.

André COINDRE
Prêtre
Il est né le 26 février 1787 à Lyon et mort le 30 mai 1826 à Blois. Il a été le fondateur en 1821 de la congrégation des Frères du Sacré-Cœur, congrégation destinée à l’instruction des jeunes. Il a fondé de nombreux collèges, lycées et instituts.
Le Père Coindre a beaucoup soutenu Claudine Thévenet dans la création de la congrégation de Jésus-Marie pour l’éducation des enfants.
Il meurt après un long épisode de dépression, le 30 mai 1826 à Blois.

Claudine THÉVENET
Sainte
Fondatrice de la Congrégation des Religieuses de Jésus-Marie.
Elle est née à Lyon le 30 mars 1774.
Elle fût ccanonisée par Jean-Paul II en 1993


Le Père Couturier
Fondateur du Groupe Eucuménique des Dombes.
Prêtre français né à Lyon 3 le 29 juillet 1881 et mort à Lyon 2 le 24 mars 1953. Il est un des pionniers de l’oecuménisme (fondateur du Groupe Oecuménique des Dombes) et promoteur de la Semaine de l’Unité Chrétienne, pour « demander l’unité que Dieu voudra, par les moyens qu’Il voudra ». Il a d’abord organisé un triduum de prière pour l’unité des chrétiens à Lyon, en janvier 1933, qui deviendra une Octave à partir de 1934. En 1939, cette semaine deviendra la Semaine de Prière pour l’Unité Chrétienne. Une chapelle porte son nom rue Henri IV, près de la place Carnot, ainsi qu’une passerelle.
Architecture et spiritualité



Histoire de l’église saint Nizier de Lyon
l’art flamboyant
Brève histoire de l’église Saint-Nizier
Vous êtes dans une église dont le début de la construction remonte à 700 ans. Elle constitue l’un des plus beaux exemples du style gothique flamboyant en France. Son implantation date des années 150 après J.C. ,lors de l’arrivée des premiers chrétiens, avec [saint Pothin] et [saint Irenée] à Lyon qui s’appelait à l’époque Lugdunum, capitale des Trois-Gaules dans le cadre de l’Empire Romain.
En 177, 48 chrétiens furent martyrisés, dont [sainte Blandine].
Selon une tradition vénérable, l’église actuelle se dresse sur l’emplacement du plus ancien sanctuaire lyonnais établi par saint Pothin sous forme d’un oratoire dédié à la Vierge Marie. Les cendres des 48 martyrs de Lyon furent placées dans sa crypte et vénérées jusqu’au VI° siècle.
L’existence d’une église est répertoriée à partir du V° siècle en tant que « Basilique des Saints-Apôtres », qui fut peut-être la première cathédrale de Lyon.
Au VI° siècle, plusieurs évêques y sont enterrés, en particulier [saint Ennemond], [saint Sacerdos] et saintNizier, en 573, sur la tombe duquel se produisirentde très nombreux miracles. Depuis cette époque, l’église s’appelle définitivement Saint-Nizier.
Au VIII° siècle, l’évoque [Leidrade], ami de Charlemagne, fait restaurer l’église.
Au Xlll° siècle, Saint-Nizier, redevenue simple paroisse, est brûlée par les Vaudois.
Les édiles et les bourgeois de la ville de Lyon souhaitent avoir leur propre église dans la presqu’île (laprimatiale Saint-Jean est en cours d’achèvement sur l’autre rive de la Saône).
En 1306, l’archevêque de Lyon, [Louis de Villard], donne son accord et érige Saint-Nizier encollégiale : début des travaux de l’église actuelle en commençant par le chœur à l’Est comme le veut la tradition.
La construction a duré pratiquement 3 siècles :
– le chœur, le transept, la nef seront achevés en 1417, en style gothique
flamboyant.
– la tour nord, de style gothique également, sera achevée en 1481.
– le portail de style renaissance, sera achevé en 1585.
En 1562, pendant les guerres de religions, l’église est très endommagée et pillée par les troupes huguenotes du [Baron des Adrets]. Durant la révolution, l’église est d’abord transformée en grenier à grains puis affectée au clergé assermenté, ce qui lui épargne sans doute de plus graves déprédations. En 1802, l’église est rendue au culte catholique et restaurée. En 1857, [l’architecte Benoît] achève le clocher sud ainsi que le fronton central en style néogothique.
En 1968, une pierre de voûte tombe ce qui, après expertise, nécessite une rénovation en profondeur de la structure de l’église. Les travaux se poursuivent pratiquement jusqu’en 2000. En 1996, l’Archevêque de Lyon confie l’animation de la paroisse Saint-Nizier à la communauté de l’Emmanuel.
Présentation générale :
2 niveaux d’élévation, avec un superbe triforium (voir plus bas), 3 nefs, un transept, une abside et absidioles, 9 chapelles latérales, de vastes baies une abside et 2 absidioles, qui accueillent la lumière et des voûtes gothiques surbaissées et finement décorées de liernes et de tiercerons. Ses dimensions sont à la fois harmonieuses et impressionnantes pour une église paroissiale : longueur 74 m, largeur 28 m, hauteur 29 m.
A l’extérieur, on admire le génie de l’architecture gothique avec en particulier les arcboutants sur les façades latérales nord (rue de la Fromagerie) et sud. Le clocher nord, en pur style gothique, est surmonté d’une superbe flèche en briques roses. Les blocs de calcaire de sa partie basse proviennent en partie des récupérations de la ville romaine de Lugdunum sur la colline de Fourvière. La façade ouest (place Saint-Nizier) comporte en outre trois autres éléments originaux :
au centre, un superbe portail de styte renaissance,
à droite, le clocher sud en style néogothique du XIX°, surmonté d’une remarquable flèche en pierres ajourées,
au-dessus du portail central, un fronton néogothique.
Crypte et les premiers temps du christianisme
En cours de réalisation…
L’association
En cours de réalisation…