Le saviez-vous ?

Saint Irénée
De culture et de langue grecque, Irénée est né à Smyrne (Izmir) en Asie Mineure vers 120 ou 130, de parents grecs et chrétiens. Arrivé en Gaule vers 175, il s’associa aux travaux de Pothin, premier évêque de Lyon. Quand Pothin périt victime d’une persécution de Marc Aurèle, en 177, Irénée fut choisi pour le remplacer.Sa vie épiscopale fut alors consacrée à l’instruction des peuples et à la défense de la Vérité. Il est l’auteur d’un important ouvrage « Réfutation de la prétendue gnose au nom menteur », connu généralement sous le nom de : Contre les hérésies (Adversus Hæreses). Il est une figure importante de la défense de quatre et seulement quatre évangiles.Son ministère est marqué par une forte expansion missionnaire. De nombreux diocèses sont fondés par des missionnaires envoyés par Irénée: c’est le cas de Besançon et Valence, qui doivent à l’évêque de Lyon leurs premiers pasteurs. Il serait mort martyr à Lyon en 202, victime d’un édit de persécution de l’empereur Septime Sévère. Ses reliques sont conservées depuis le Ve siècle dans l’église Saint-Irénée.Les personnages importants
qui ont marqué l’histoire de l’église saint Nizier.
BIENHEUREUSE
PAULINE JARICOT (1799-1862)
Déclarée Bienheureuse
par le Pape François
le 22 mai 2022.
Après s’être adonnée à une vie mondaine, connaît la conversion à l’église Saint-Nizier en 1816.
Est la fondatrice de l’Oeuvre pour la Propagation de la Foi et du Rosaire Vivant, toujours en cours au sein de l’Eglise catholique à travers le monde.
Se trouve enterrée dans l’église à côté de l’autel de Notre Dame de Grâce.

BIENHEUREUX
FREDERIC OZANAM (1813-1853)
Béatifié en 1997
par le Pape Jean Paul II
Se marie à Lyon à l’église Saint-Nizier le 23 juin 1841.
Figure du catholicisme social du XIXe siècle, en France, il a le souci d’évangéliser en créant les conférences de Carême qui subsistent encore de nos jours
Il est à l’origine de la première œuvre entièrement confiée à des laïcs, connue aujourd’hui sous le nom de Société de Saint-Vincent de Paul développée en France, en Outre-Mer et dans le monde entier.

Louis QUERBES
(1793-1859)
Vicaire à Saint-Nizier (1816-1822)
Né à Lyon et ordination sacerdotale le 17 décembre 1816.
Fondateur de l’ordre religieux dit « Clercs de Saint Viateur » : congrégation chargée de l’enseignement et de l’éducation des jeunes (catéchisme et liturgie) et s’est développée en France et dans le monde entier.
Mort à Vourles le 1er septembre 1859

Suzanne AUBERT
(1835-1826)
Vénérable en 2016
Religieuse, inspirée par le Curé d’Ars et les Maristes de Lyon. Fondatrice des « Filles Notre Dame de la compassion » s’occupant des orphelins et des Maoris.
Elle devient missionnaire en Nouvelle Zélande.
Femme de foi.

André COINDRE
(1787-1826)
Ordonné prêtre
le 14 juin 1812
Né à Lyon et baptisé à Saint Nizier le 28 février 1787 – une plaque à son nom se trouve dans la chapelle du Baptistaire de Saint Nizier.
Fondateur de la Congrégation des frères du Sacré Cœur, congrégation destinée à l’instruction des jeunes
Il a fondé de nombreux collèges, lycées et instituts.

Claudine THEVENET (1774-1837)
Canonisée en 1993 par Jean Paul II
Née à Lyon et baptisée à Saint Nizier le 31 mars 1774 – une plaque à son nom se trouve dans la chapelle du Baptistaire de Saint Nizier
Fondatrice de la Congrégation religieuse de Jésus-Marie pour subvenir à l’éducation des enfants abandonnés et pour la formation chrétienne des jeunes, surtout des pauvres.
Aujourd’hui les religieuses de la congrégation de Jésus-Marie sont plus de 1 800, réparties dans 180 maisons, sur les cinq continents.
Une chapelle lui est dédiée à l’église Saint Nizier.

Paul COUTURIER
(1881-1953)
Ordonné prêtre
le 9 juin 1906
Né à Lyon, Il fait sa première communion à l’église Saint Nizier en juin 1893
Fondateur du groupe « œcuménique des Dombes ».
Promoteur de la semaine de l’unité chrétienne « demander l’unité que Dieu voudra, par les moyens qu’il voudra ».
Une chapelle porte son nom, rue Henri IV près de la place Carnot.

SAINT NIZIER
(512-573)
Ordonné prêtre en 543
et Évêque de Lyon (552)
Sa vie nous est rapportée par Saint Grégoire de Tours, son neveu.
Il préside le concile des provinces de Lyon et de Vienne et parvient à mettre les clercs sous la seule juridiction ecclésiastique. Il se distingue par une grande sollicitude pour le chant liturgique.
Il est enterré le 2 avril 573 selon la tradition, dans la Basilique des Saints Apôtres à Lyon qui, désormais, portera son nom. Son tombeau aurait été retrouvé dans la crypte avec les tombeaux de 10 autres évêques de Lyon, au cours des travaux de consolidation de la crypte.
Vénéré de son vivant, de nombreux miracles lui sont attribués après sa mort.
Architecture et spiritualité



Histoire de l’église Saint Nizier de Lyon
l’art flamboyant
Brève histoire de l’église Saint-Nizier
L’église Saint-Nizier a été construite il y a 700 ans et représente un bel exemple de style gothique flamboyant en France. Elle est située sur un site où les premiers chrétiens sont arrivés à Lyon, autrefois Lugdunum, après 150 après J. C. En 177, 48 chrétiens, dont sainte Blandine, furent martyrisés. L’église actuelle se trouve sur l’emplacement du plus ancien sanctuaire lyonnais dédié à la Vierge Marie.
Le V° siècle mentionne l’existence de l’église sous le nom de « Basilique des Saints-Apôtres ». Plusieurs évêques, comme saint Nizier, y sont enterrés. Au VIII° siècle, l’église est restaurée par l’évêque Leidrade. En 1306, Saint-Nizier devient collégiale et des travaux débutent, prenant près de trois siècles pour achever divers éléments comme le chœur et la tour. Après des dommages causés par les guerres de religion et la Révolution, l’église est restaurée au XIX° siècle. Des rénovations profondes ont eu lieu après 1968, avec une fin des travaux prévue vers l’an 2000.
Présentation générale :
Le plan de l’église est typique du XIV° siècle et du gothique flamboyant. Elle comprend deux niveaux, un triforium, trois nefs, un transept, une abside, neuf chapelles latérales, et de vastes fenêtres. Ses dimensions sont de 74 m de long, 28 m de large et 29 m de haut.
À l’extérieur, on peut voir des arcboutants sur les façades nord et sud. Le clocher nord est en style gothique et possède une flèche en briques roses. La façade ouest présente un portail de style renaissance, un clocher sud néogothique, et un fronton néogothique. L’église a deux clochers et abrite une œuvre baroque célèbre, Notre-Dame de Grâce, sculptée par Antoine Coysevox.
La crypte et les premiers temps du christianisme

Saint Pothin est reconnu comme le premier évêque de Lyon et de la Gaule. Il a apporté une image de la Vierge Marie, qui est devenue un symbole de la foi chrétienne à Lyon.
Rôle de Saint Pothin :
• Saint Pothin est le premier évêque de Lyon et aurait installé une image de la Vierge dans un oratoire caché.
• L’église Saint-Nizier est le premier lieu de culte marial de la région.
Événement des martyrs de Lyon :
En 177, les chrétiens de Lyon ont documenté la persécution des martyrs dans une lettre en grec, incluse dans l’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée.
Histoire de la crypte :
• La crypte de Saint-Nizier est très ancienne, bien que sa date précise de fondation soit incertaine.
• Des travaux au XVIIème siècle ont mis au jour des tombes de dix évêques.
• La tradition de conserver les cendres des martyrs a perduré tout au long du Moyen Âge.
Rénovations au XIXème siècle :
• Après les dommages de la Révolution, l’église Saint-Nizier a été restaurée.
• L’architecte Benoît a agrandi la crypte et a lié l’ancien autel à un nouvel autel au-dessus des Martyrs par un oculus.
Iconographie et décor :
• Benoît a utilisé une décoration en mosaïques inspirée des cryptes romaines et a introduit des thèmes fondateurs de l’église Saint-Nizier.
• La crypte présente une dévotion particulière à Marie, montrant Saint Jean et Saint Pothin avec des références symboliques.
Mémoire des martyrs :
• La crypte honore la mémoire des martyrs de Lyon, qui ont des origines diverses.
• Leurs noms et les circonstances de leur martyre sont inscrits, avec des représentations significatives.
La crypte de Saint-Nizier constitue un lieu de mémoire chrétienne importante à Lyon, revendiquant à la fois un héritage marial et le souvenir des premiers martyrs de la foi chrétienne.
