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Homélie du 30ème dimanche du Temps Ordinaire - Jean-Baptiste Hibon - 27 octobre 2024
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« Rabbouni, que je retrouve la vue.»

Homélie du dimanche 27 octobre 2024 – Jean-Baptiste Hibon – Diacre

Une nouvelle rencontre avec Jésus, et pas n’importe laquelle ! Quelle rencontre ! Encore une personne handicapée.

Faut-il être handicapé pour faire une rencontre intime avec le Christ ? D’ailleurs, si vous retirez le handicap de la Bible, ça serait tout petit, il n’y aurait pas de rencontre à montrer, à démontrer, de la puissance du Christ. Le handicap dans la Bible a une place bien particulière. C’est la métaphore du péché pour montrer les dégâts du péché et du mal dans notre monde. Souvent nous confondons « handicap » et « péché » et c’est justement pour cela que l’inclusion des personnes handicapées dans la société est aussi difficile. On passe notre vie à dire qu’il faut « changer de regard sur le handicap » ; mais quand on comprend la racine du handicap, ce changement de regard peut encore durer très longtemps. Parce que le handicap est la manifestation du mal. La personne handicapée porte le mal, mais elle n’est pas le mal. La personne handicapée c’est la vie avant tout, à travers le mal. Faut-il être handicapé pour rencontrer le Christ ? Si je répondais « oui », je ferais des envieux ! Tout le monde me dirait « on est tous handicapé ! » D’ailleurs, on me le dit, mais c’est une erreur, une erreur ! On n’est pas tous handicapé ! Sinon, si c’était vrai, celles qui le sont vraiment ne le seraient plus ; si elle est comme les autres, l’égalité…! Et c’est faux. Mais ce qui est vrai, c’est que ça peut vous arriver ; et je peux vous assurer que ça arrivera plus rapidement pour certains que pour d’autres.

Mais que veut nous dire Jésus à travers cet Évangile à quelques jours de cette grande fête de la Toussaint ? Il n’y a pas plus beau morceau d’Evangile pour nous préparer à la Toussaint. Regardez ce Bartimée, il veut voir Dieu ! Quelle fête que la Toussaint, fête catholique, pour nous montrer que nous voulons voir Dieu et que ceux qui sont déjà avec lui le voient face à face ? « Que veux-tu que je fasse pour toi, Bartimée ? Que je voie ! » Alors évidemment, il y a la « vison physique » qu’il veut retrouver, mais c’est la « vision intérieure » de voir vraiment Dieu, de le sentir : une anticipation de la joie du Ciel ! C’est cela que Bartimée désire. Au Ciel, les personnes handicapées qui ont vécu des épreuves sur la Terre ne seront plus handicapées. Leurs articulations, leurs membres, défigurées seront rayonnants, pas pour elles-mêmes mais pour éclairer les autres et pour retransmettre cette lumière sur la terre pour ceux qui souffrent encore et qui doivent traverser la grande épreuve ; D’ailleurs Jérémie, dans la première lecture, qui préfigure le Christ – c’est un peu la lecture de l’Apocalypse qu’on va avoir le jour de la Toussaint- dit que ces personnes ont traversé les épreuves de la vie.

Donc frères et sœurs, aujourd’hui, la seule chose que nous pouvons demander à Jésus qui est notre meilleur ami : « Je veux voir Dieu, le voir de mes yeux, joie sans fin des bienheureux, je veux voir Dieu ».

LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du livre du prophète Jérémie

(Jr 31, 7-9)

 Ainsi parle le Seigneur :
Poussez des cris de joie pour Jacob,
acclamez la première des nations !
Faites résonner vos louanges et criez tous :
« Seigneur, sauve ton peuple,
le reste d’Israël ! »
    Voici que je les fais revenir du pays du nord,
que je les rassemble des confins de la terre ;
parmi eux, tous ensemble, l’aveugle et le boiteux,
la femme enceinte et la jeune accouchée :
c’est une grande assemblée qui revient.
    Ils avancent dans les pleurs et les supplications,
je les mène, je les conduis vers les cours d’eau
par un droit chemin où ils ne trébucheront pas.
Car je suis un père pour Israël,
Éphraïm est mon fils aîné.

 

PSAUME

Ps (125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6)

R/ Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.

Il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

 DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la lettre aux Hébreux

(He 5, 1-6)

Tout grand prêtre est pris parmi les hommes ;
il est établi pour intervenir en faveur des hommes
dans leurs relations avec Dieu ;
il doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés.
Il est capable de compréhension
envers ceux qui commettent des fautes par ignorance ou par égarement,
car il est, lui aussi, rempli de faiblesse ;
et, à cause de cette faiblesse,
il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés
comme pour ceux du peuple.
On ne s’attribue pas cet honneur à soi-même,
on est appelé par Dieu, comme Aaron.

Il en est bien ainsi pour le Christ :
il ne s’est pas donné à lui-même
la gloire de devenir grand prêtre ;
il l’a reçue de Dieu, qui lui a dit :
Tu es mon Fils,
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré,

car il lui dit aussi dans un autre psaume :
Tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek
pour l’éternité.

 

ÉVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

(Mc 10, 46b-52)

En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho
avec ses disciples et une foule nombreuse,
le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait,
était assis au bord du chemin.
    Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth,
il se mit à crier :
« Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
    Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire,
mais il criait de plus belle :
« Fils de David, prends pitié de moi ! »
    Jésus s’arrête et dit :
« Appelez-le. »
On appelle donc l’aveugle, et on lui dit :
« Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
    L’aveugle jeta son manteau,
bondit et courut vers Jésus.
    Prenant la parole, Jésus lui dit :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
L’aveugle lui dit :
« Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
    Et Jésus lui dit :
« Va, ta foi t’a sauvé. »
Aussitôt l’homme retrouva la vue,
et il suivait Jésus sur le chemin.

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