04 72 41 18 05 contact@saintnizier.fr
Sélectionner une page

Homélie du 6ème dimanche de Pâques – Père Charles Rochas – 9 mai 2021

LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE

Lecture du livre des actes des Apôtres
(Ac 10, 25-26.34-35.44-48)

Comme Pierre arrivait à Césarée
chez Corneille, centurion de l’armée romaine,
celui-ci vint à sa rencontre,
et, tombant à ses pieds, il se prosterna.
Mais Pierre le releva en disant :
« Lève-toi.
Je ne suis qu’un homme, moi aussi. »
Alors Pierre prit la parole et dit :
« En vérité, je le comprends,
Dieu est impartial :
il accueille, quelle que soit la nation,
celui qui le craint
et dont les œuvres sont justes. »
Pierre parlait encore
quand l’Esprit Saint descendit
sur tous ceux qui écoutaient la Parole.
Les croyants qui accompagnaient Pierre,
et qui étaient juifs d’origine,
furent stupéfaits de voir que, même sur les nations,
le don de l’Esprit Saint avait été répandu.
En effet, on les entendait parler en langues
et chanter la grandeur de Dieu.
Pierre dit alors :
« Quelqu’un peut-il
refuser l’eau du baptême
à ces gens qui ont reçu l’Esprit Saint
tout comme nous ? »
Et il donna l’ordre de les baptiser au nom de Jésus Christ.
Alors ils lui demandèrent
de rester quelques jours avec eux.

 

PSAUME

(Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4)

R/ Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations.
ou : Alléluia !
 (Ps 97, 2)

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.

La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !

DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la première lettre de saint Jean
(1 Jn 4, 7-10)

Bien-aimés,
aimons-nous
les uns les autres,
puisque l’amour vient de Dieu.
Celui qui aime est né de Dieu
et connaît Dieu.
Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu,
car Dieu est amour.

Voici comment l’amour de Dieu
s’est manifesté parmi nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde
pour que nous vivions par lui.
Voici en quoi consiste l’amour :
ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu,
mais c’est lui qui nous a aimés,
et il a envoyé son Fils
en sacrifice de pardon pour nos péchés.

 

ÉVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
 (Jn 15, 9-17)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme le Père m’a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite.
Mon commandement, le voici :
Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis
si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ;
je vous appelle mes amis,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi,
c’est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous alliez,
que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom,
il vous le donnera.
Voici ce que je vous commande :
c’est de vous aimer les uns les autres. »

 

À QUI JE PENSE QUAND JE LIS CET ÉVANGILE ?
— Quand je lis cet évangile de la charité qui fait l’objet du plus grand commandement…
Je pense à ce couple qui ne se couche pas avant d’avoir pris ce temps de prière pour parler ensemble à Dieu avant de se coucher.
Je pense à cet homme ou à cette femme qui se bat pour s’arrêter dans la journée et prier, accroché à son chapelet comme l’alpiniste à son attelage.
Je pense à cet homme ou à cette femme qui prend le soin de rappeler à son enfant à quel point l’amour de Dieu est si grand que le suivre jusqu’au bout vaut mieux que tout l’or du monde.
Je pense à cet homme en fin de vie qui prend des minutes interminables pour sortir de son lit et se mettre à genoux pour recevoir la sainte communion, avant de bientôt rencontrer Jésus face à face.
Je pense à cet homme ou à cette femme qui renonce à une promotion professionnelle ou à une carrière plus gratifiante parce que son conjoint ou ses enfants risqueront de trop pâtir de ses absences.
Je pense à cet homme ou à cette femme qui, sans fanfaronner, donne de son argent, donne de son temps pour les pauvres parce que tout ce qui n’est pas donné et perdu.
Je pense à cet étudiant qui décide d’écourter sa sortie en montagne avec ses amis pour se rendre à la Messe, parce que le Seigneur le lui demande pour qu’il vive à jamais.
Je pense à ce collègue qui ne rougit pas de sa foi quand il parle à la pause déjeuner de son weekend et de la Messe à laquelle il s’est rendu ou de la retraite qu’il vient de faire pendant ses vacances.
Je pense à cet homme ou à cette femme, méprisé(e) et détruit(e) par ses parents indignes, mais qui ne les abandonne pas dans leurs vieux jours.
Je pense à cet enfant qui téléphone à sa grand-mère ou lui rend visite parce qu’elle est toute seule et qu’elle s’ennuie à mourir.
Je pense à ce fils ou à cette fille qui étreint, qui embrasse, qui soigne et qui lave son vieux papa ou sa maman toute fragile parce que la vieillesse ou la maladie les ravage.
Je pense à cette femme qui se lève nuit et jour pour son mari malade et handicapé devenu dépendant d’un amour qui aime « pour le meilleur et pour le pire ».
Je pense à la chasteté de celui ou de celle qui se bat dans les larmes pour rester fidèle au Christ et à cette pureté du cœur et du corps à laquelle Il les appelle.
Je pense à cet homme, à ce religieux qui se bat pour rester fidèle à son engagement, qui tombe, et qui retombe, et qui se laisse relever par la Miséricorde de Dieu. 
Je pense à ce pharmacien qui refuse de vendre des pilules abortives au risque de mettre à mal sa carrière, à cet étudiant en médecine qui refuse de pratiquer un avortement, parce Dieu seul est maître de la vie et que toute vie humaine est sacrée aux yeux de Dieu.
Je pense à cette femme enceinte en détresse, qui ne sait pas si elle aura la force de garder son enfant, et qui s’en remet à la Miséricorde de Dieu, car « sans moi, dit Jésus, vous ne pourrez rien faire ».
Je pense à cette infirmière qui prend soin de ses malades avec patience, ce papa au chômage humilié et qui cherche du travail avec persévérance, ou ce malade qui se bat contre un cancer et qui se décourage par moments, mais qui demande le soutien de la prière de ses frères.
Je pense à cet homme ou à cette femme qui refuse de mentir ou de trafiquer dans son travail parce qu’il veut suivre l’exemple de Zachée repenti ou de l’Apôtre Nathanaël, dont il est dit que c’est « un homme qui ne sait pas mentir ».
Je pense à cet homme ou à cette femme qui s’ouvre en vérité, dans une humilité saisissante dans le sacrement de la Réconciliation, car il sait qu’un grand mystère de joie et de paix est en train de se jouer.
Je pense à cet homme ou à cette femme qui se mord la langue pour ne pas critiquer ce collègue, ou ce paroissien, ou ce prêtre qui lui a fait du mal.
Je pense à cet homme ou à cette femme qui se fait violence pour renouer le contact ou le dialogue avec cet ami qui l’a trahi.
Je pense à tous ces grands martyrs qui ont donné leur vie jusqu’au bout, qui n’ont pas compté le sang qu’ils ont offert au Christ en témoignage de la foi.
Je pense à tous ces exemples que nous ne connaîtrons jamais et que Dieu verra au soir de notre vie…
— car aucun petit acte de charité, le plus petit soit-il, ne sera perdu.

homélie du 5ème dimanche de Pâques – Père Nathanaël Valdenaire – 2 mai 2021

 

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (Jn 15, 1-8)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne,
et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit,
mon Père l’enlève ;
tout sarment qui porte du fruit,
il le purifie en le taillant,
pour qu’il en porte davantage.

Mais vous, déjà vous voici purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment
ne peut pas porter de fruit par lui-même
s’il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus,
si vous ne demeurez pas en moi.

Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit,
car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

 Si quelqu’un ne demeure pas en moi,
il est, comme le sarment, jeté dehors,
et il se dessèche.
Les sarments secs, on les ramasse,
on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi,
et que mes paroles demeurent en vous,
demandez tout ce que vous voulez,
et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père,
c’est que vous portiez beaucoup de fruit
et que vous soyez pour moi des disciples. »

En ces jours-là, arrivé à Jérusalem, Saul cherchait à se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas que lui aussi était un disciple. Alors Barnabé le prit avec lui et le présenta aux Apôtres ; il leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment, à Damas, il s’était exprimé avec assurance au nom de Jésus. Dès lors, Saul allait et venait dans Jérusalem avec eux, s’exprimant avec assurance au nom du Seigneur. Il parlait aux Juifs de langue grecque, et discutait avec eux. Mais ceux-ci cherchaient à le supprimer. Mis au courant, les frères l’accompagnèrent jusqu’à Césarée et le firent partir pour Tarse. L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait.