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Bonjour à tous,

Je vais vous partager mon témoignage,

J’ai grandi dans une famille catholique pratiquante, on écoutait souvent dans la voiture des cassettes sur des vies de saints et un jour, je devais avoir 6 ou 7 ans, on écoutait une cassette sur Ste Therese de l’EJ, j’ai été profondément bouleversée par un passage de sa vie, et je me suis dit « plus tard je serai carmélite ». Cette idée est restée qqs temps puis elle s’est estompée, l’adolescence est arrivée avec son lot de rébellion mais pendant tout ce temps malgré tout je continuais d’avoir la foi, de prier pour les choses importantes de ma vie. 

Je ne me posais pas directement la question de la vocation religieuse mais je sentais que c’était une question non résolue et c’était plus qqchose que je craignais, en terminale à la fin des jmj de Madrid j’ai confié à un prêtre cette crainte que j’avais d’être appelée, il m’a répondu que le Seigneur n’appelait pas pour notre malheur mais bien pour notre bonheur, il m’a conseillé de prier pour avoir le désir de ma vocation. Ça m’allait, c’était libérateur comme prière. 

Ce qui a maintenu un lien précieux à Dieu a été le scoutisme et particulièrement la progression GA. En prenant mon flot jaune à Lourdes en camp GA à la fin de ma 1ère année d’étude je choisissais de croire, d’aimer Jésus, j’embrassais la foi de l’église, je la faisais mienne en la séparant de celle de mes parents. En prenant mon flot vert symbole de l’espérance je mettais ma main dans celle de Jésus, il était mon guide et je mettais ma confiance en lui. La parole de feu était aussi la fin du scoutisme pour moi et je l’ai vécue comme une ancre jetée au ciel pour maintenir ce lien avec le Seigneur , lui laisser la place principale.

Après cela je suis arrivée à Lyon pour l’internat en novembre 2017. Je suis venue à St Nizier où j’ai bcp apprécié ce sentiment d’être accueilli, de ne jamais être seule à la messe avec le partage des intentions de prière etc… j’en profite pour vous remercier pour cela, je trouvais ici une maison et une famille 

Qqs semaines apres mon arrivée, pendant une confession dans une autre paroisse, le prêtre qui était probablement copte ou d’origine Ukrainienne m’a dit qu’il était marié, qu’il n’y avait que le mariage qui sauverait le monde et m’a dit de prier pour mon futur mari. J’étais un peu chamboulée en ressortant, en me questionnant sur ce prêtre marié, sur la validité de la confession etc, je ne comprenais pas sa phrase sur le mariage, j’avais l’impression qu’il dénigrait le poids des communautés contemplatives… et en repensant à son conseil de prier pour mon futur mari ça a été comme un déclic, comme une évidence qui s’ouvrait à moi : mais en fait je ne veux pas me marier, je veux être religieuse. Voilà l’appel, pas de coup de fil, mais cette profonde révélation d’une vocation. Ça m’a laissé dans le cœur une grande paix : je savais où Dieu me désirait. Cette paix est restée dans mon cœur associée au trésor de cette révélation que je portais. Qqs mois plus tard j’étais à une veillée d’adoration du jeudi soir à sainte Croix, c’était très beau… je me suis fait la réflexion « je pourrais rester là toute ma vie » et j’ai réalisé dans la foulée : mais en fait ça sera ça ma vie : être aux pieds de Jésus en prière . Une grande joie m’a envahie, cette vocation comblerait mon cœur. Depuis ce moment, cette paix et cette joie profondes ont été ancrées dans mon cœur associé à la certitude que le Seigneur m’appelait. Des doutes ont pu agiter la surface, me troubler qqs jours mais le fond restait stable et constant.

Vous vous demandez sûrement dans quelle communauté je vais aller… Je connais l’abbaye de Boulaur depuis bientôt 6 ans, j’y avais fait un CEP guide, j’avais été touchée par la beauté des paysages : cette belle campagne vallonnée et verdoyante avec les Pyrénées qui se détachent quand le temps est clair. J’y suis retournée l’été avant l’internat pendant un camp GA et pendant ce deuxième passage j’ai été touchée par la beauté de la liturgie, les soeurs chantent les psaumes en latin, au début je ne savais pas suivre, je ne comprenais rien mais la beauté du grégorien chanté à l’unisson portait la prière, je fermais les yeux et je me sentais au ciel. Mon séjour suivant a été qqs mois après pour les vacances de la Toussaint et j’étais cette fois ci moi-même formatrice d’un CEP guide. J’ai été cette fois-ci touchée par la communauté, les sœurs étaient rayonnantes, drôles, accessibles, en un mot heureuses. 

Voilà tout le chemin qui m’a amené à choisir cette voie que la vocation religieuse, enfin je dis choisir mais c’est plutôt répondre un oui libre et joyeux à un appel encore plus grand de Jésus qui m’appelle avec une infinie délicatesse à lui donner ma vie pour apprendre à me laisser aimer, à l’aimer et à aimer. 

Maylis

témoignage 6 juin 2021

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